Les îles Kouriles

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

Nous voilà donc à bord de l'hélicoptère furtif que nous à gentillement prêté l'armée américaine. Nous nous dirigeons vers les îles Kouriles où, selon les dires de Piotr, se trouve l'armée russe. Ça reste à vérifier.

-Bon, on arrive en vue des îles. On va se poser sur une des plus petites pour des raisons de sécurité et de discrétion. Piotr, Charles, vous êtes prêts ?

Y'a intérêt à ce qu'ils soient prêts, parce que là on va se poser dans trente secondes. Mon L72R dans les mains, je passe un 9mm à Charles et comme je n'ai pas confiance en Piotr, je lui passe juste un couteau (muni d'une lame d'une longueur d'environs quinze cm). L'hélicoptère se pose et je dis au pilote :

-Je t'appelle quand tu pourras venir nous chercher.

Je saute à terre et vérifie qu'il n'y ai pas d'agent russes dans les environs.

Nombre de messages : 34

Je descend derrière "Charles". Yuri, s'appelle donc Charles ? Toujours utile à savoir. L'hélicoptère redécolle et on se met en marche. En dernier, je suis juste derrière le traître. Un simple couteau, hein ? Je l'attrape par derrière, appuyant la lame sur sa jugulaire.

Monsieur Horton, les mains en l'air je vous prie et ne bougez pas. Et toi mon ami, donne-moi ton arme.

Un... otage, bouclier humain. Je recule lentement, pour nous éloigner de "l'ami" d'Interpol. D'une main, j'immobilise Kuznetsov avec le couteau, le plaquant contre moi. Le fil de la lame entaille légèrement son cou. Si jamais je me fait tirer dessus, un regrettable réflexe nerveux me fera lui trancher la gorge. Mais ça, ils le savent tous les deux...

Ton arme j'ai dit mon petit...

Je me retrouve tiré brutalement en arrière, tandis que quelque chose de froid me mord le cou. De l'acier. Piotr ? Décidément, j'ai un don pour me créer des problèmes. On dirait presque un film. Presque... Son bras m'écrase la trachée. J'étouffe à moitié.
Tousse difficilement.

Le russe recule, m'entraînant avec lui. Une douleur irradie au niveau de mon cou, entaillé. C'est superficiel. Mon arme ? Nan, j'ai une meilleur idée.
Un, se calmer. Rythme cardiaque régulier ? Parfait. Deux, positionner correctement les jambes. Trois réfléchir posément à la situation et trouver la solution la plus adaptée possible et qui soit proportionnelle à la menace. Pas trop, ni pas assez, juste ce qu'il faut. On est hors de vue de Mardok. Un facteur aléatoire en moins.
Britva me tient du bras droit. Le 9mm est dans ma main droite...
Techniques de base... ok. Va falloir le lâcher le pistolet.

Je laisse tomber l'arme, attrape la main droite du mafieux avec ma main gauche en kote gaeshi, appuyant dans la pliure de son coude avec mon pouce droit, de manière à le faire plier.
Ma tête se dégage d'elle-même par cet espace, et je finis sur un magnifique ikkyo omote.
Le tout n'a duré qu'une ou deux secondes. Britva ne s'y attendait pas. Je ressemblais trop à une pauvre victime sans défense j'imagine.

Son visage écrasé sur le sol a du prendre un sacré coup. Aucune réaction. Il a son compte. Je le lâche et me relève. Les genoux de mon costume sont un peu âbimé. Tant pis. En théorie, quand uke attaque avec une lame, on est censé lui trancher la main... Pas vraiment

Je ramasse mon arme dont j'enlève le cran de sûreté. Horton arrive. Je récupère aussi le couteau et me relève pour m'époussiérer. Les manches du costume n'ont pas survécu. Tant pis.

Kote gaeshi ikkyō omote. Ça, c'est de moi. La cavalerie arrive après la bataille, on dirait monsieur Horton ?

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

J'aurais dû m'y attendre. Encore une fois, j'ai tout faux. Ah oui, penser à ne donner aucune arme à un russe. Heureusement que Charles sait se débrouiller au corps à corps.

-Épargne moi tes commentaires Charles. Quant à toi Piotr, tu fais encore un geste brusque envers Charles ou moi et je te jure que je t'explose la boite crânienne. C'est clair ?

Je reprend mon poignard et je fais passer Charles devant, suivi pas Piotr et je ferme la marche. On arrive enfin à un petit baraquement entouré par seulement deux hommes.

-Alors le petit génie du mal, on fait quoi ? On les explose à coups de laser ou tu veux une approche plus en douceur.

Piotr fait un pas sur la droite mais je lui colle le canon de mon arme sur la nuque.

Mardok se distrait. Trop. Désolé. Je fais semblant de vouloir le frapper au visage avec mon poing droit, mais abat en réalité la crosse du pistolet tenu à gauche sur la main d'Interpol-san qui tient son arme. Après ça, il va me poursuivre autour du monde entier... Bah, tant pis, ça sera toujours plus intéressant que le reste.
Tour du monde, de l'Antarctique au détroit de Béring en passant par Venise, Rio de Janeiro, Singapour et Lomé. Embarquement immédiat.

Allez Piotr, du nerf !

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

Ah ! Le petit *** ! Il va me le payer ! Je regarde les deux "amis" s'enfuir vers je ne sais où, je me saisi du poignard et le jette en direction de Piotr. En plein dans le mile ! Piotr se prend le poignard dans la cuisse droite ce qui le fait chuter à terre. Je récupère mon arme et m'approche de Charles. De ma main libre je l'attrape par la gorge en serrant fort mais pas trop, il ne faut pas le tuer... pas tout de suite.

-Tu croyais pouvoir t'échapper ? Même pas la peine d'y penser...

Je fouille rapidement dans les poches de Charles et en sort la boite de Vicodin. J'en vide le contenu sur le sol en gardant deux comprimés sur moi.

-Tu vois Charles... Si tu fais une crise dans ces îles, je suis le seul à pouvoir te sauver. Alors ne fait de bêtises.

J'en oublierais presque Piotr. Bon, j'en fait quoi ? Je l'achève ? Non, ça me retomberais dessus. Donc on continue. Je lui fait un garo de fortune et le relève.

- Mais tu vois Mardok, je suis guéri. C'est bête, hein ?

C'est pas... tout à fait vrai, mais comment pourrait-il savoir après tout ? Bon, alors, il me tient par la gorge, serré. J'étouffe. Glisser l'air de rien ma main dans la doublure intérieure... poche "cachée"... petit tube en plastique. On ouvre, plonge le doigt... Le sens déjà plus... Ma main s'engourdit, je la ressors tant qu'il en est encore temps. Le tube ? On s'en fout: comme je transpirais, sous l'effet du stress sans doute, toute la poudre a été absorbée par la sueur, et donc la peau. Plus rien dedans... Déjà qu'il n'a aucune chance de le trouver le tube, mais alors savoir ce qu'il y avait dedans... Ma tête tourne... Déjà... je...[/color]

- J'ai... dû parler trop tôt.

[i]Au moins.... avec ça... je.... n'aurais pas... mal.... non.... pas.... du tout.... du tout..... tout.... ou... Mon corps se relâche brusquement, totalement. Comme une marionnette... Une poupée de chiffons... C'est... c'est presque amusant de mourir dans le fond...

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

Moi j'y cois pas trop à cette histire de guérison mais bon, qui sait ? Et le voilà en train de devenir tout pâle, puis un peu bleu... Je pense qu'il a un problème... Je le relache rapidement. Une crise ? J'sais pas... Je vais quand même lui donner un des comprimés. Je sors donc le médicament de ma poche et je le fourre violement dans la bouche de Charles.

-C'est pas le moment de crever Charles. D'accord, ça ne me dérangerais pas trop mais ça finira toujours pas me retomber dessus.

Nombre de messages : 34

L'Américain qui se met à lui fourrer un anti-douleur dans la bouche... Il ne sait donc pas ue ça ne sert plus à rien une fois que l'on est mort ? Amusant... Ou alors le désespoir ? Hum... Je le pousse violemment, me jetant sur l'autre, pour commencer un massage cardiaque.

C'est fini, monsieur Horton... fini. Ça ne sert à rien.

Il m'a fait un clin d'œil juste avant. Narquois ? Ou alors....

Tout ce que vous réussirez à faire, c'est l'étouffer... P...

Un murmure, le cœur s'est relancé. Evasion ? Evadé ? Je ne sais pas.... J'ai dû rêvé. Plus rien....

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

Ouais bon, ok. C'était peut-être pas la peine de lui donner le médicament mais d'habitude, j'essaie pas de réanimer les mourants, je les achèves. Donc j'ai une bonne raison d'avoir agit ainsi.

-Bon, tu le réanime ? Parce que si il est mort, moi je me tire direct.

Non mais c'est vrai quoi... Si il et mort, ça sert plus à rien de rester ici. Hé, c'est quoi ça ? On dirait qu'il y a du mouvement chez les russes. Je ferais bien d'aller voir de plus près.

-Piotr... T'es libre... En fait, j'ai pas besoin de toi pour la suite. Mais tu vas de débrouiller pour rentrer chez toi.

Je laisse Piotr au dessus d'un Charles inconscient ou peut-être mort et je m'éloigne en direction du campement russe. Mmmm... Pourquoi regardent-ils tous vers moi ? Oulà ! J'avais pas prévu le coup du char ! Je remonte la colline en courant quand j'entends un tir. L'obus explose à moins de cinq mètres de moi. C'est pas passé loin.

-Piotr, met Charles sur ton dos et viens ! On dégage d'ici ! On dirait que tes amis nous ont repéré !

Je prend mon portable et j'appelle le pilote de l'hélicoptère.

-Viens nous chercher ! VITE !Ici ça chauffe.

Nombre de messages : 34

Mort ? Oui, on dirait bien. Maintenant, je suis libre. Jusqu'au moment où un char arrive, et où l'Occidental se fait tirer dessus, pour me dire de prendre Yuri, ou Charles, je ne sais pas, et appeler l'hélicoptère. On monte à bord, Charles sur mes épaules.

Les soldats s'approchent, et au dernier moment, je laisse tomber le corps du "traître" par-dessus la plate-forme de l'hélicoptère qui se trouver déjà à un ou deux mètres du sol. Seulement, au moment où il bascule, son pied remonte sous l'effet du vent généré par les pales. Je reçois un coup, faible, en plein dans mon ventre, et ça suffit pour me déséquilibrer. Je passe par-dessus bord à mon tour.

Deux soldats russes me relève sans ménagement tandis que d'autres font feu sur l'hélicoptère, qui prend le large et disparaît dans le ciel.
Saleté de gosse. Il... Non, il est déjà mort. Les deux qui m'avait relevé m'attachent les poignets en m'emmènent vers le camps, tandis que le corps sans vie de Yuri est abandonné sur place.

Nombre de messages : 123 Localisation : SECRET DEFENCE

Non ! Mais quel imbécile lui alors ! Je vais lui exploser le crâne ! Il a jeté Chales par dessus bord. Et voilà que le pied du macabé remonte et fais tomber Piotr. Je tend la main vers lui mais trop tard. Il s'écrase au sol où des soldats l'attrapent. Je referme rapidement la porte de l'hélicoptère et les russes nous tirent dessus avec des armes automatiques. Alors que l'hélicoptère s'éloigne, je réouvre la porte et j'ai juste le temps de tirer un coup de laser dans leur direction.

-Et ben... J'ai eu chaud. Un mort et un prisonnier. J'aurais pu rejoindre un des deux. Heureusement que t'a été assez rapide Tommy. Bon, direction la maison. Il faudra que j'aille rendre visite à monsieur Koboï un de ces jours.

Fait noir... J'ai froid. Ils sont où les autres ? On dirait bien que je suis seul... Aaatchoum ! Le bruit de la mer... Ah, tiens, un truc rond dans le ciel... Le soleil ? Non, la lune. Et des tas de petits points qui brillent. Oh ! Les étoiles. Et les vagues qui se heurtent aux roches dans un son harmonieux, véritable concerto pour vagues. C'est presque beau. Aïe, mais qu'est-ce que je raconte moi ? Et qu'est-ce que je fous ici ? Ah oui, c'est vrai... Hé ! Vous êtes où les autres ! Partis on dirait. Pas là en tous cas. Je suis tout seul on dirait. Aaaatchoum ! Ah non, pas tout seul. J'ai un rhume avec moi. Gentil de sa part de me tenir compagnie. Allez, debout. Vooooilà, c'est ça. Le camps russe est.... là-bas.

La lune est... en d. Oui, c'est à dire que si on rajoute une barre au croissant, ça fait un d. Ou un q. Pareil. Donc... les cornes indiquent l'est. Le camps est au... disons... nord-est, grosso modo.

Me rappelle que de l'hélicoptère on voyait les côtes du Japon. Donc on est sur... Allez ! Un peu de mémoire ! L'ordinateur ? Si on le branche sur le téléphone satellite on devrait avoir peut-être un système GPS. Ça marche ? Non. Bon... Par contre y'a Internet. Ça va coûter les yeux de la tête comme connexion... Alors. Voilà, on est au cap Nosappu. Un kilomètre à la nage maximum pour arriver au Japon... Dix longueurs de piscine olympique... Yippi. Pas le choix, si ? Par contre, va d'abord falloir récupérer Piotr. Il pourrait être très utile pour ça... Et puis, c'est un peu de ma faute.

Nombre de messages : 34

- Alors, Kamarrade Britva, qu'est-ce que vous faisiez sur cette île en compagnie d'un... Américain ?

- Je n'en sais absolument rien, Kamarade.

Et c'est vrai. Même si cette espèce de brute de Vladimir ne voudra probablement pas me croire. Pathétique. C'est ici qu'il a fini ? Dans ce trou à rat, à vendre les armes de l'URSS. Même si elle n'existe plus, l'Armée Rouge est toujours là. Qui eût cru qu'un ancien Spetsnaz pourrait se retrouver sur cette île ridicule...[/color]

- Vous ne voulez pas parler ? Vous préférez jouer au plus malin peut-être... Eh bien, on va renouer avec les bonnes vieilles méthodes du grand Staline. Emmenez-le !

[i]Et en pleine nuit, il va me faire réveiller au plus profond de mon sommeil, me faire venir, me poser la même question, et ainsi de suite, pendant des semaines s'il le faut, et moi je serais enfermé dans un cachot, au pain sec et à l'eau, dans le noir. Il y a un Occidental qui a d'ailleurs fait un très bon livre sur le sujet... Orwell, je crois.