Rentrée discrète

Yes ! Je quittai l'école de Saint-Bart' ! C'est trop top ! Après avoir fait une énorme soirée musicale et un ptit peu arrosée, le lendemain, j'étais totalement consciente de ce que je faisais. Oui. Mes entraîneurs de lutte, karaté et judo, avait convaincu Mme Ko de me laisser entrer à l'académie. Il paraît que même Domovoï Butler, un grand garde du corps, avait commencé ici. Je crois bien que c'était le plus beau jour de ma vie.
J'étais arrivé à l'académie, accompagné par mon père. Il n'a pas arrêté de me bassiner avec ses trucs à la noix des "Tu es sûre ? C'est vraiment ce que tu veux ?"...
Je me tenait devant l'académie. Je n'étais en aucun point stressée. Non. J'étais même détendue. J'appuyai sur la poignée. Elle voulait pas s'ouvrir. Je reculai de quelques pas. J'examinai la porte, quand je vis un endroit, un ptit peu enfoncé. Sans réfléchir, je donnai un grand coup de pied fort dessus. La porte s'ouvrit. Ingénieux pour dissuader les commerciaux !
Le hall d'entrée étais basique. Je n'allai pas dire que ce n'était pas ce que j'avais imaginer, car je n'avais rien imaginer du tout. Une belle porte en bois, de chêne ou de hêtre, aucune idée, était en plein milieu du Hall avec marqué "Mme Ko, directrice".
Je frappai dessus. Une réponse m'invita à entrer. J'entrai dans la pièce et jlancai d'un air ultra-détendue:

Bjour Mdame Ko ! Ravie de vous rencontrer ! On m'a tellement parlé de vous... Vous êtes dvenu mon idole !

HJ : Désolé, j'était vraiment en manque d'inspiration °_°

Bonjour
Miss Mell, je présume...
Avant tout, j'aimerais connaitre vos motivations, pour le métier de garde du corps... Et qu'est-ce que vous attendez exactement de notre académie ?


Oh la vache ! La colle de tarée qu'elle ma foutu ! Bon euh... Là, mon cerveau il réfléchissait bien à... 1000000 Watts/secondes ? Bon d'accord, j'ai pas trop suivit les cours de Mdame Poo, une prof de Physique-Chimie du collège, donc je peux pas dire à quoi tournait le cerveau.
N'empêche que une demi-seconde plus tard je dis :

Pour trouver la sagesse du corps, mais aussi pour acquérir les techniques longues à apprendre du fabuleux métier de garde du corps. Également pour continuer à faire des activités ultra-physiques sportives. Ça vous convient Mme Ko ?

Honnêtement, je lui ai dis ça en soutenant son regard, mais là, j'ai eu vraiment la trouille : "Et si j'étais pas admis à l'Académie ?"... Je crois que j'entamerai une déprime profonde, à devoir me gaver de médicaments, à fumer six paquets de clopes par jour (bon faut déjà que jme mette à la cigarette, chose totalement impensable) et... plein d'autre chose affreuse.
Ceci, bah ça mfit baisser les yeux, vers mes converses déchirés et remplis de mots par mes copines. Le lycée restera quand même dans mes souvenirs. Quand tout d'un coup, je vis un truc bizarre : "Charles F., je te kiffe grave. Je t'aimerai toute ma vie." !
Instinctivement, je reculai d'un pas. Je me mit à fouiller dans mes pensées... Charles Félicien ! Un mec trop sympa dont... j'étais tombée amoureuse. Je ne l'avais vu en réalité deux fois. Mais ces deux fois il m'avait enchanté ma vie.
Je pris une profonde inspiration, avançai d'un pas, leva la tête et regarda Mme Ko dans les yeux :

Alors ?

Mme Ko arqua un sourcil. "Trouver la sagesse du corps" ? Elle sortait ça d'où ? Si elle voulait juste être en accord avec elle-même, elle n'était pas au bon endroit... Enfin bon... Mme Ko ne commenta pas.
Elle nota également la façon de parler un peu trop "populaire" à son gout. Hmmm... Quelqu'un engagerait-il un garde du corps qui parle de cette manière ? N'était-ce pas une façon de parler trop reconnaissable, pour passer inaperçu dans une foule ? Puet-être aussi était-ce juste un genre que la jeune fille se donnait, et qu'elle était tout aussi capable de parler de manière une peu plus... correcte... Mais tout ça n'était qu'un détail. Même si Mme Ko n'était pas entièrement satisfaite de la réponse d'Anaïs, elle savait que cette dernière lui avait été recommandée par certains collègues, et que l'épreuve pratique prouverait ou non ses capacités. Pour ce qui était des autres questions que Mme Ko aurait du lui poser, elle les passa sous silence, pas trop d'humeur à s'entendre raconter des choses qu'elle savait déjà. En effet, le dossier de la jeune fille était posé sur son bureau. C'était un dossier complet, comprenant aussi bien ses appréciations scolaires que le déroulement de son enfance, en passant par le casier judiciaire.

Elle s'adressa à nouveau à Anaïs.

Je pense qu'il est temps pour toi de me montrer ce dont tu es capable...

Elle se dirigea donc vers le fond de la salle. S'y trouvait une petite porte, qu'elle ne tarda pas à ouvrir.
Derriere, se trouvait un grand espace dégagé. C'était ici que les "peut-etre futurs gardes du corps" pouvaient montrer ce qu'ils savaient faire, et c'était ce qu'ils faisaient ici qui déterminerait s'ils pouvaient ou non entrer à l'académie.

Mme Ko se placa au centre de l'espace dégagé et attendit que la jeune fille la rejoigne.

Puisque tu as déja de l'expérience dans ce domaine, je vais te demander de m'attaquer. Montre moi toutes les techniques différentes que tu connais, en considérant que ton ennemi, c'est moi. Plus que les techniques que tu connais, c'est ta façon de les exécuter, que j'examinerai.
Si tu veux t'échauffer avant, tu es libre...
Tu peux commencer quand tu veux.

Et à présent, elle attendait qu'Anaïs attaque (échauffement ou pas). Car, comme elle l'avait dit, elle-meme serait la cible des attaques. Oh ! Il ne fallait pas s'inquiéter pour elle. Mme Ko avait beau avoir la cinquantaine, elle connaissait son metier, et était toujours aussi vive et résistante que dans sa jeunesse.