Meurtre ou sauvetage. Au choix.

Ereb se glissa derrière Charles quand le taxi eut disparut à l'horizon. Il semblait très occupé avec d'assez grosses boites en carton.
Elle ne put s'empêcher de sourire quand elle vit les cookies.

- Alors... d'après la notice, ça peut voler jusqu'à trente mètres haut...
- Tu parles tout seul?souffla-t-elle. Qu'est-ce que c'est? Des caméras téléguidées?

Plutôt bonne idée. Un peu étrange, mais ingénieux. C'était la première fois qu'elle voyait des jouets utilisés à ce genre de choses.

Son "matériel" à elle était bien moins ragoutant. En dehors des poisons multiples et variés appliqués un peu partout sur sa personne, bien entendu. Mais tout aussi utile que soit un poison, il n'a jamais été très pratique pour s'introduire quelque part...

- Hum... Je ne suis jamais vraiment seul, tu sais... M'enfin, passons. Avant que tu ne fasses quoi que ce soit, cookies ! Ou alors tu préfères les garder pour après ?

L'instinct de survie repris une seconde le dessus et Ereb se crispa imperceptiblement. N'être jamais seul, ça pouvait vouloir dire plein de choses... Mais elle décida finalement, au prix d'un violent effort sur elle-même, qu'il ne lui ferait rien. Et conclut qu'elle se ramollissait.
Elle tendit timidement la main et prit un des gâteaux qu'elle mâcha consciencieusement avant de lâcher, l'air sincèrement surprise:

- Mais... c'est délicieux!
- Caméras ? Oui... mais ils devraient surtout permettre de faire discrètement entrer tout ce qu'on veut. Enfin, tout... de petit et léger. On va entrer par la grande porte... et éviter tout soupçon. Tu sais jouer la "comédie" comme on dit ?

Tout en se resservant (Ereb venait de découvrir qu'elle était gourmande), l'empoisonneuse opina.

- Ça devrait aller, je n'ai jamais essayé mais ça n'a pas l'air bien difficile. Petit et léger?

Elle hésita. Il allait la regarder bizarrement après ça... Puis elle se résolu et tendit la main. Une petite forme rouge sortit de sous sa manche.
La chitine de l'animal scintillait vaguement, d'un éclat terne. Sa queue se dressait élégamment en demi-lune racée. Akatsuki. Lune Rouge.
Elle était en train de lui tendre un scorpion.

- J'ai pensé... pour Butler, tu comprends? Son venin est paralysant mais pas mortel... , se justifia-t-elle à mi-voix. Je ne les aime pas particulièrement, mais ils sont parfois très pratique.

Elle omit de préciser, par prudence, et aussi en partie parce qu'elle ne se l'expliquait pas elle-même, que les animaux lui obéissaient servilement dès qu'ils croisaient son regard. Cet arachnide se serait mis à danser la macharena si elle le lui avait demandé.

Ereb suivit facilement la conversation jusqu'à un:

- Salut, moi c'est Axel. Axel Webb. Charles est partis se reposer si tu veux bien. A partir de maintenant, c'est moi qui prend les choses en main.

... des plus surprenant. Elle dévisagea son interlocuteur une seconde.

- Pour résumer, un fou nous a poursuivi en voiture sur la route, on a eu un accident, et on arrive en courant, terrorisés et limite hystériques, après quelques chutes sur le trajet, devant le manoir d'Artemis Fowl, où on sonne à la grille, désespérément, avant d'essayer de l'escalader si personne ne répond dans les... trente secondes. Des questions ?

Schizophrénie. La petite elfe ne laissa pas transparaître sa surprise. Après tout, elle trimballait bien des scorpions dans sa chemise. Il n'y avait pas beaucoup de différence finalement: lui, il transportait des gens dans sa tête. Elle décida que c'était sans importance.

- Non. Tout ça me parait bon. Allons-y.

Avant de se donner le temps de reculer, elle appuya sur la sonnette. Alea jacta est.
Et elle tenta de prendre l'air terrorisée.

- Petit détail au passage. Charles et Henry m'ont dit de te dire que c'est à cause de la combinaison entre ton poison et son traitement qu'on est sortis. Bref, ils disent que c'est ta faute.

Ereb haussa un sourcil. Mais combien ils sont, là-dedans? Enfin...

- Si vous me donnez la composition chimique de votre traitement, je peux arranger ça. Ça fait aussi partie de mon travail, de bidouiller les drogues. Mais on a plus urgent, maintenant, tout de suite.

Elle venait de repasser au "vous". Non pas le "vous" de respect mais bien le "vous" de pluriel. Après une courte réflexion sur ses capacités théâtrales, l'empoisonneuse décida de se cantonner au rôle de la pauvre jeune demoiselle trop choquée pour parler, qui ouvre de grands yeux perdus et se cramponne à ce qu'elle peut trouver en tremblant, passant du bras de son partenaire à la grille du manoir. Oui, bon. On va s'en tenir à la grille, puis éventuellement au bras de Butler, histoire de faciliter l'approche du scorpion. Si le premier échouait, il lui en restait trois, et un serpent corail. Ça devrait suffire.

Ce rôle-là offrait un grand avantage. La fille choquée ne parle pas, ou alors pour pousser de petits cris hystériques. Ereb ne se sentant pas d'humeur à pousser de petits cris hystériques, elle resta muette.
En tambourinant sur la sonnette.
Pour compléter le tableau, un orage éclata. Très bien, parfait.

- Y'a un fou ! Il nous poursuivait en voiture, et, et, et il, il. On a eu un accident, et je. Au secours ! Aidez-nous !

Ereb ne put s'empêcher de se crisper très légèrement. C'est qu'il avait de la voix!
L'elfe resta dans son rôle de la choqué-muette-littéralement-terrifiée, parce que c'était beaucoup plus simple. Le théâtre, non merci, trop peu pour elle. Charles (ou autre d'ailleurs, Axel peut-être) se débrouillait bien mieux qu'elle.
Elle réussit tout de même à trembler et à blêmir, en jetant de fréquent coups d'œil derrière son épaule.

L'elfe se demanda brièvement si elle devait tomber dans les paumes, puis lança d'une voix faible:

- S'il vous plaît... Il va nous rattraper...

Dans le genre pathos, elle ne pouvait pas faire mieux. Il y avait le fou vitupérant et la demoiselle en détresse... restait au preux chevalier(e) à les laisser entrer.

Quand on lui cria dans les oreilles, Juliet fit un pas en arriere, en bougonnant. Pfff... Tous pareils ces gens normaux... Et tellement stupides qu'ils hurlaient au moindre problème. Surtout qu'elle était à moins d'un mètre d'eux. Bon, d'accord, l'orage qui avait éclaté quelques minutes plus tôt couvrait un peu les voix, mais quand même pas à ce point !
Juliet ne savait pas trop comment réagir. Elle ne s'était jamais retrouvée face à une telle situation. D'un côté, elle savait qu'Artémis n'apprécierait pas cette intrusion chez lui... Et elle ne devait pas entraver Butler, qui était chargé de la protection du jeune Fowl... Mais d'un autre côté, elle avait un grand coeur, et laisser sous la pluie, des personnes ayant l'air aussi désemparées et qui étaient peut-être en danger lui paraissait totalement absurde. Elle allait se décider de les laisser entrer (après tout, qu'est-ce que deux personnes aussi jeunes pourraient bien faire à Artémis, surtout si Butler était dans les parages?), quand elle eut une meilleure idée.

Donc, en clair, vous nous demandez protection... Je pense que vous n'aurez pas besoin d'entrer pour ça. Si vous voulez, je peux vous appeler un taxi ou vous raccompagner moi-même chez vous, ou au commissariat de police le plus proche... Pendant le temps du trajet, je pourrai sans problème assurer votre protection. Vous savez, je suis... familière aux techniques de défense...

Sans le savoir, et sans même avoir imaginé cette possibilité, Juliet venait d'éviter une catastrophe. Enfin... Peut-être que sa proposition ne faisait que la retarder... Mais tant pis. C'était déja mieux que rien.
Hmmm... D'ailleurs, dire qu'elle avait reçu une formation de garde du corps n'était peut-être pas la meilleure chose à faire... Mais, encore une fois, elle était à mille lieues de s'imaginer que ces deux jeunes gens avaient la moindre chance de lui nuire...

hj : Vu que je pars cette aprem, et que je ne reviens que le vendredi 2 mai... Evitez de trop avancer en mon absence^^

Ereb déduisit de la conversation qu'il était temps de jouer l'évanouissement. Jouer? Non. Elle pouvait très bien se provoquer discrètement un évanouissement, dans la nuit, ce serait indécelable. Elle commença à cesser de respirer et sentit son rythme cardiaque accelerer. Ca peut toujours marcher. Ou alors, la blondinette les racompagnerai à l'hosto. Elle espérait juste qu'Alex aurait la présence d'esprit de dire qu'elle était ashmatique ou cardiaque, auquel cas la crise passerai mais il faudrait bien les faire rentrer. Cardiaque, ça serait mieux: besoin de calme et de chaleur.
Ereb fit un sourire timide à la jeune femme.

- Merci beaucoup, je...

Elle était arrivé au terme de sa résistance. Blanche comme un linge, elle sentit le monde tourner autour d'elle alors que tout devenait flou. Elle fut prise d'une nausée violente qu'elle contint, et bientôt tout fut complètement noir. Elle se laissa tomber au sol sans tenetr de résister contre son malaise. A Charles de jouer, maintenant.

D'accord... Va pour la voiture.

Mais la jeune fille à la porte n'attendit pas quelle ait fini sa phrase pour se laisser glisser au sol.

J'arrive ! Je sors la voiture en vitesse !

Ben quoi ? Elle n'allait quand même pas la faire entrer ! La jeune fille devait simplement être tombée dans les pommes, sous le coup de l'émotion... Si son évanouissement avait été causé par une blessure, ils l'auraient immédiatement signalé, ou Juliet l'aurait remarqué !
Juliet fit demi-tour en courant sous la pluie, et entrouvrit la porte du manoir :

-Butler ! Je vais raccompagner deux personnes qui ont eu un peu peur à cause de je ne sais quoi au comissariat. Tu pourras refermer le portail électrique derrière la voiture ?
-D'accord... Juliet ... ?
-Oui ?
-Fait attention à toi !
-Bien sur, frérot, t'inquiète pas...

Juliet sortit à nouveau sous la pluie, et monta dans l'une des deux voitures garées davant le manoir. Elle mit le moteur en route, avant de rouler lentement sur l'allée de graviers. La voiture passa sur un capteur, actionnant ainsi l'ouverture du portail électrique.
Juliet s'avança et s'arreta au niveau des deux inconnus, leur signifiant par des gestes de monter.

Pendant ce temps, Artémis avait suivi la scène, depuis sa salle informatique, par l'intermédiaire des multiples caméras dispersées dans tout le domaine. Il n'y avait toutefois pas accordé une énorme importance et, tout en suivant la scène du coin de l'oeil, était en train de taper le prochain article psycologique qu'il allait envoyer au journal par e-mail.
Butler, lui, attendait que la voiture passe le portail pour le refermer à l'aide d'une télécommande. Il regardait donc par la fenêtre, et attendait avec impatiente de pouvoir se remettre à son entrainement.

hj : Je commence dès maintenant à poster avec Juliet, meme si personne ne l'a prise, pour que la personne qui prendra ce personnage puisse accéder facilement à ce qu'a déja vécu son personnage dans les différents topics.
Oulah... Je m'embrouille un peu, là...



Juliet avait donc laissé les deux jeunes entrer dans la voiture, sans se méfier de rien. Enfin... Puisqu'elle voulait devenir garde du corps, elle avait bien été entrainée à se méfier de tous... Mais à se méfier de leurs mouvements, de leurs attitudes... Pas d'un ennemi invisible. Encore, si le poison devait etre ingurgité... Elle l'aurait probablement senti dans son assiette ou son verre... Mais comment aurait-elle pu imaginer qu'elle devait à tout prix éviter de mettre la main sur le levier de vitesse ? Son instinct l'avait pourtant averti du danger... Mais ne sachant pas d'où il venait, elle n'avait pas imaginé un seul instant qu'il viendrait du levier de vitesse.
Par contre, elle ne stressait pas. Elle n'avait pas stressé un instant. Elle avait d'abord été énervée, puis avait ressenti de la pitié envers les deux terrifiés devant le portail, et enfin, était restée le plus calme possible, et avait même été serviable. Donc non, elle n'était pas stressée.

Donc, quand elle posa la main sur le levier de vitesse à plusieurs reprises, ses mains non moites n'avaient pas totalement absorbé la toxine. Elle se rendit brusquement compte que...

Non, en fait, rien. Elle conduisait, sur son petit nuage, et sentait que son esprit commençait à s'embrumer. De nature combattive, elle refusa de se laisser faire si facilement, et tenta de repousser la brume le plus loin possible. Mais, quoi qu'elle fasse, la brume avançait lentement mais surement vers son cerveau. Est-ce que, quand elle l'aurait atteint, elle allait étouffer ? Non, certainement pas. Enfin... En fait, peut-etre bien que oui... Non, ça ne lui était pas égal, mais elle se demandait si ça valait vraiment la peine de continuer à lutter, alors que le combat semblait perdu d'avance. Surtout qu'elle essayait quand meme de conduire correctement, en meme temps. Elle ne savait plus quelle était sa direction. De toute manière, elle n'avait pas besoin de la connaître, puisqu'une voix surgit brusquement du brouillard dans lequel elle nageait, lui demandant de s'arreter. S'arreter ? De faire quoi ? De lutter contre le brouillard, ou d'arreter la voiture ? vu qu'elle n'avait pas l'intention de laisser le brouillard totalement l'envahir, elle opta pour la deuxième solution. Elle arreta donc la voiture... En plein milieu de la route. Bah quoi ? Il ne lui avait pas demandé de se garer ! En fait, l'une des seules idées qui lui passait par la tête était de lutter contre le brouillard. C'était la seule chose qui comptait. Le reste de ses actes était flou, et n'était absolument pas réfléchi.
Bref. Elle ouvrit le coffre, et attendit que "la cargaison" monte dedans.

Non, répondit-elle simplement.

Bon. Il a fait son boulot, maintenant, il faut se réveiller. Réveil. Maintenant! La petite elfe fit violence à la nausée qui l'avait envahit, ouvrit d'un seul coup ses grands yeux dorés.

Il fallait se remuer, maintenant. Alors que son malaise forcé cédait du terrain, elle se redressa rapidement, le regard déterminé. Ereb posa sa main sur l'épaule de la jeune Butler et le scorpion rouge se faufila sous ses vêtements.

- Il ne vous piquera pas tant que votre frère ne sera pas dans les vapes. Contentez vous de toucher Butler, il fera le reste. Ce n'est pas douloureux. Merci pour tout.

Evidemment que ce n'est pas douloureux. Ça n'est j-a-m-a-i-s douloureux. Une question d'éthique.
La petite tueuse sortit de l'habitacle et se faufila dans le coffre avec le voleur. Et ferma les yeux.

Claustrophobie quand tu nous tient...

Ereb agrippa quelque chose, elle ne savait pas ce que c'était mais elle s'y accrochait quand même. La voiture redémarra et les conduisit tranquillement jusqu'au manoir.
La malle s'ouvrit et l'elfe s'en extirpa un peu trop rapidement pour avoir l'air parfaitement détendue. Ils étaient seuls dans un garage, Juliet étant probablement partie s'occuper de son frère... Dans tous les cas ils avaient (au pire) quelques secondes de répit.

- Je crois que l'expression est: on est dans la place.

Incroyable: elle avait fait un trait d'humour. Merdique, certes, mais quand même...

[HRP: j'espère que ça ira]

Ereb sourit. A elle de mener, hein? Après tout, elle était dans son élément, maintenant.

- D'accord. Suivez-moi.

Après tout "il" était au pluriel, si l'on pouvait dire.

Ailleurs, en bas, un scorpion venait de piquer deux personnes qui s'était écroulées, assommées, avec un bruit mat. L'animal, effrayé, courut se réfugier sous la première armoire venue.

Butler et Juliet allaient dormir au moins deux heures avec ça.
°°°

Les deux jeunes gens avaient traversé presque tout le manoir, sans rencontrer aucune difficulté.
Ereb soupira, et ouvrit la porte. Assez brusquement, il fallait dire.
Artemis Fowl était exactement comme dans ses souvenirs: jeune, maigre et hautain. La mafieuse mélomane se coula avec souplesse dans l'ouverture.

- Bonsoir, Mr Fowl. Veuillez m'excuser.

Le jeune Fowl allait peut-être se demander pourquoi une elfe pénétrait chez lui en s'excusant, comment elle était rentré, où était son garde du corps, pourquoi elle se précipitait vers lui...
Et déjà le poison était rentrée dans l'avant bras du jeune homme et se répandait dans son organisme.

- Trois minutes environ avant que ça ne fasse effet. Ce n'est pas douloureux. Adieu, Mr Fowl.

Ereb se retourna, jeta un dernier regard à son némésis personnifié, se demanda vaguement s'il allait parler...
Adieu, ce n'était pas très rassurant, mais à vrai dire, c'était parce qu'elle n'allait probablement jamais le recroiser, sauf pour le réveiller après sa pseudo mort.
Ils faillaient qu'ils se dépêchent, maintenant, s'ils ne voulaient pas retrouver Artemis Fowl en salle d'autopsie.

Artémis était en train de faire des recherches sur son père. Un informateur sur internet lui avait donné la piste d'une organisation criminelle en Thaïlande, et il tenait à vérifier ces informations. De temps à autre, il jetait un coup d'oeil aux caméras de surveillance. Pendant l'absence de Juliet, Butler lui avait vaguement parlé de deux inconnus devant le portail qu'il fallait amener au commissariat. Drole d'histoire... Mais il n'y avait pas fait plus attention que ça.

Juliet était revenue très peu de temps après, et avait entamé une courte conversation avec Butler. Artémis ne faisait pas vraiment attention à l'enregistrement video. Il était tombé sur un site thailandais particulièrement interessant, et comptait bien en profiter. Mais quelque chose n'allait pas. Il n'arrivait pas à se concentrer, sans repenser à cette histoire de commissariat... Commissariat qui aurait été à 3 minutes de la maison ? C'était impossible. En fait, puisqu'il n'avait pas allumé le son de l'enregistrement video, il n'avait pas entendu l'explication de Juliet. La question se posait alors : qu'avait-elle fait des deux inconnus ? Le regard d'Artémis se baladait sur les différents écrans de controle. Là ! En bas !

Il voulut prévenir Butler de faire attention. En effet... Pour que Juliet les aie laissé rentrer, elle ne devait pas être dans son état normal. Mais il était déja trop tard. Il vit le scorpion juste au moment où il allait empoigner le micro.
Il était à présent seul, et les deux individus se dirigeaient vers la salle d'ordinateurs... Imaginer un plan... Oui, bien sur... Mais tout seul ? Sans l'aide de Butler, il ne pouvait pas faire grand chose. Faire un double de lui-même ? Impossible en si peu de temps. Et il était au deuxième étage... Donc il était hors de question de sortir par la fenêtre...
Il se contenta d'appeler la police.

Quelques secondes après avoir raccroché, il entendit les pas des deux inconnus. Enfin non... Pas tout à fait inconnus... Il en avait déjà rencontré un... Un certain Alex... D'ailleurs, il n'aurait pas laissé une carte de visite dans sa poche la dernière fois ? Artémis l'avait mise... Ah oui ! Sur la table, là bas ! Il la glissa à moitié sous le clavier de l'ordinateur qu'il venait d'utiliser. On ne savait jamais... Au cas où la police serait plus rapide que lui pour l'aider à s'évader... Ils auraient toujours un indice...

En effet, Artémis ne pensait pas mourir. Il n'avait pas peur. En fait, n'importe qui étant un minimum intelligent ne se risquerait pas à tenter de le tuer, et en profiterait même pour exploiter ses connaissances et son sens de la reflexion... Donc il avait plus de valeur captif que mort...

Il se tourna vers la porte lorsque les deux intrus entrèrent.
Je vous attendais...

Il en avait conclu qu'ils étaient revenus au manoir dans le coffre de la voiture. Par contre, il n'arrivait pas à retracer leur parcours lorsque la voiture était arrivée dans le garage : Comment étaient-ils sortis du coffre ? Juliet, dans l'état second dans lequel elle était aurait eu cette présence d'esprit ? En tout cas il en était sur pour l'avoir vu sur les video : elle avait refermé le garage à clé. En si peu de temps, ils auraient réussi à crocheter la serrure ?
Un détail l'avait aussi interpelé : pourquoi avait-elle dit adieu ? Si ce n'était qu'un puissant somnifère, il la reverrait certainement à son réveil non ? A moins que son role ne consiste qu'à l'endormir... Ce qui, en comptant la réalisation du plan qu'ils avaient mis en oeuvre, paraissait largement suffisant pour une seule personne.
Et si elle était en train de l'empoisonner ? Ca expliquerait aussi le "adieu"... Ce fut sa dernière pensée avant de sombrer. Sombrer dans quoi, il ne savait pas. C'était juste un grand trou noir, un abîme sans fond, dans lequel il tombait. Les parois se refermaient au-dessus de lui, sans qu'il arrive à les aggriper. Puis les parois se refermèrent complètement. Il était dans le noir total, et il tombait encore...

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La police avait reçu deux coups de fil depuis le Manoir Fowl. Ils avaient ouvert une enquête sur ce qui avait pu se produire, et avaient appelé des médecins.
Ca n'avait pas de sens ! Deux personnes étrangères au manoir qui semblaient aussi mortes que les autres. Une carte de visite donnant le nom et l'adresse de l'un d'eux avait été laissée comme un indice... Mais ils ne pouvaient pas etre coupables puisqu'ils étaient victimes ! Les policiers nageaient complètement, ne trouvant aucune explication plausible à tout ça.
Les médecins avaient emmené les victimes à l'hoîtal, de manière à vérifier qu'ils étaient bien morts et qu'il n'y avait rien à faire. Ils soupçonnaient un empoisonnement, et si cette théorie était vérifiée et que les victimes étaient bel et bien mortes, ils analyseraient le poison grace à une autopsie...

hj : Arf... Essaie d'éviter les controles de perso... Parce que c'est pas évident de faire conserver sa fierté à Artémis s'il pige rien et qu'il se fait avoir trop facilement^^
Pour la suite, je sais pas du tout ce qui est censé se passé donc si on devait aller ailleurs qu'à l'hopital, vous pouez le préciser dans vos messages, j'éditerai...

[HRP] Tu t'en tire avec classe, mais j'essaierai d'éviter dorénavant. Je fais la suite dans "Autre", puisqu'il n'y a pas d'hosto...