Petite visite de courtoisie aux entrepôts du port

Décidément, on trouve de tout dans les marchés aux puces.
Et sur internet aussi. J'ai recherché "mandat de perquisition", dans images, et j'ai trouvé exactement ce que je cherchais.
On modifie le texte avec "paint", voilà le travail !
Si c'est pas beau tout ça...

Dans mon magnifique uniforme de l'armée de l'air qui sort tout juste du pressing, j'attends que Herr Interpol se pointe avec sa moto, en espérant qu'il aura pensé à masquer sa plaque. Comme je le prévoyais, le coin est presque désert et le vigile près de la barrière lutte contre difficilement contre la fatigue.
L'est en pleine digestion.

Tiens, un bruit de moto... De là à dire quel type, j'en sais rien...
C'est que j'y connais rien moi en moto...

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J'arrive à côté de l'entrée principale des entrepôts où se trouve déja mon "collègue". J'ai eu la présence d'esprit de remplacer ma plaque d'immatriculation par une que j'ai "empruntée" à mon voisin. On dirait que Charles est déja prêt. Dans sa tenue de l'armée de l'air, on à vraiment l'impression qu'il y travaille vraiment.
Je descend donc de ma moto, retire mon blouson et remet en place quelques galons qui se décrochaient.

-Salut. Tout est prêt ?

En disant cela je brancher le silencieux sur mon pistolet et je le charge. Je propose une autre arme similaire à Charles.

_Hum... Merci, mais... tu m'expliqueras comment enlever le cran de sécurité une fois qu'on sera là-bas, ok ? Allez, on y go.

J'avance le pick-up jusqu'à arriver à hauteur du vigile et sors le faux mandat de perquisition ainsi que ma carte de corps d'armée pour les les lui passer sans lui jeter un regard, les yeux fixés devant moi.

_Capitaine Crow. L'homme avec moi est le Lieutenant-Colonel Morkad. Nous avons ordre de perquisitionner l'entrepôt 51-C, appartenant à l'entreprise Phonetix. Nous vous prions de bien vouloir coopérer dans les plus brefs délais. Voici d'ailleurs une autorisant nous permettant de faire usage de tous les moyens que nous jugerons nécessaires pour mener à bien l'opération.

Maintenant je lui tend une autre feuille, avec un joli entête du G2, les services de renseignement irlandais, et me penche par la fenêtre en lui faisant signe de s'approcher.

_D'ailleurs, si j'étais vous, j'éviterais de jouer les zélés: Morkad, c'est un ex de la Real Irish Republican Army si vous voyez ce que je veux dire...

Il pâlit et regarde Interpol-san d'un air presque terrifié. Faut dire aussi que quand on connaît leurs méthodes à la RIRA...

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Je regardait l'homme fixement quand je le vit palir en me voyant. Je lui fait un clin d'oeil et il ouvre la barrière en nous faisant un rapide geste pour nous dire d'avancer.

--Et ben c'est pas compliqué de passer leur sécurité.

Nous arrivons devant l'entrepot 51-C. Je descend du pick-up et me dirige vers la porte. Charles est toujours dans le véhicule.

-Bon tu viens ?

_Pas difficile... Lui ais dis que tu étais un ex terro indépendantiste Irlandais tu sais. Et pas les plus sympas d'ailleurs... Tu lui dirais te faire le tour de Dublin en caleçon et à cloche pieds en hurlant Hougabaga, il le ferait.

Je descend du pick-up et m'approche à mon tour de la porte. Je regarde la serrure, pas de clés. Je sors le 9mm de ma poche, colle le canon sur le mécanisme et appuie sur la gâchette. Rien... d'ailleurs, la gâchette est bloquée.

_Ah, oui... le cran de sûreté. Ca s'enlève comment ce truc ?

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Le cran de sureté ? Facile. Il est vraiment nul avec les armes...

-Bon, tu prends ton arme, tu tire sur le cran de sureté et c'est bon.

Pour justifier mes paroles, je prend 9mm, remet le cran et l'enlève. Mais il faut se dépêcher un peu alors plutôt que de détruire la serrure, je prend mon élan et enfonce la porte. Une fois à l'intérieur du batiment, je me dirige vers l'écran d'ordinateur qui se trouve au milieu de la pièce.

-Charles ! Viens ici et cherche dans l'inventaire tout ce que tu veux. Je m'occupe des vigiles.

Je sors de l'entrepot et en fait rapidemant le tour.

Ordinateur ? Inventaire ? Héhé ! Je crois que ça va être encore plus simple que je le pensais... Mais bon, comme il est entré comme une brute dans l'entrepôt, ça a déclenché l'alarme. Franchement...
Il m'aurait laissé faire, tout ce serait passé dans le silence le plus complet. L'a trop l'habitude d'agir officiellement...

Rapidement, je me rends dans le programme qui gère l'inventaire total des lieux. Facile, y'a un 'tit dessin sur l'écran avec écrit "gestion de l'inventaire". Si je pouvais modifier le nom du propriétaire...
Je parcours la liste, sélectionne les trucs en questions, et... que... Quoi ! Un mot de passe ? Pffff... Franchement, ça, c'est pas drôle. Et vas-y que je parle tout seul...

_Bon, ok, je sais où est ce que je cherche, au boulot...

J'enlève le cran de sûreté du 9mm et m'approche du container Asia-Japan-Tokyo / A-32 dont je fais sauter le sceau et le cadenas avec deux balles. J'ouvre péniblement les portes et entre à l'intérieur à la recherche d'un certains carton cubique de côté 1m50 sur lequel serait écrit "Phonétix P2X".
Un téléphone destiné à n'être commercialisé qu'au Japon.
Ca pourrait valoir quelque chose d'intéressant en Europe...
Surtout si vendus moins chers qu'en import.

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Ah mince... J'avais pas pensé à l'alarme. Bon tant pis. Je me dirige vers le container SECRET/ B-24. Je l'ouvre et prend à l'intérieur l'objet que je cherchais, des lunettes vision ncturne-détecteur chaleur/mouvement-infrarouge. Le plus pratique avec ces lunettes c'est qu'elles ressemblent vraiment à des lunettes de soleil. Je regarde rapidment ce que fait Charles quand je vois un gardes qui vient d'entrer dans l'entrepot.

-Derrière toi !

En disant cela je tire une balle dans l'abdoment du gardes qui s'écroule avant d'avoir put me voir.

Je lève la tête et regarde à travers une fente entre deux cartons.
L'autre est en train de se tordre de douleur par terre et de se vider de son sang. Et alors ? Alors Arsène Lupin ne tue pas...
Ma vie n'était pas en danger, si ? Donc...
Les principes, encore et toujours les principes...

Je monte mon gros carton sur une de ces plaques à roulettes, le sors du container et me dirige vers l'autre. Me voyant approcher, il lève son arme et essaie de me tirer dessus.

Je lève la mienne en l'air, suspendue par le truc de la gâchette au bout de mon index tendu. Je l'attrape avec mon pouce et, la tenant par deux doigts, la pose par terre.

Rassuré, il se relâche. Je me précipite vers lui et lui fait avaler six comprimés de morphine. J'en pose tout autant à côtés de lui.

Un à chaque fois que la douleur revient. Ne bougez surtout, afin d'éviter de faire des déchirures à l'intérieur. Bon, on y va ?

La morphine a hautes doses a un effet secondaire plutôt utile: rendre la mémoire confuse et imprécise... D'une pierre deux coups.
Je continue vers la porte avec mon carton. Maintenant, chargeons ça dans le pick-up...

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Je sors du batiment juste derrière Charles. Je jette un rapide coup d'oeil au garde qui se trouve à terre et j'enlève le silencieux du 9mm car avec cet appareil il pert un peu de puissance.

-Dépêche !!!!

Je sors mon deuxième pistolet que je gardais en réserve car voilà que les vigiles débarquent. Ils ne pouvaient pas attendre encore cinq minutes ? Hein ?

-Hé, vous deux ! Jetez vos armes et mettez les mains en l'air !dit un des garde.

Je pointe mes deux armes sur eux tandis que fait signe à Charles de monter dans le pick-up.

Aïe aïe aïe... de pire en pire... Bon, au moins le carton est chargé... Restons calme... très calme... D'ailleurs, pas si horrible: le vigile de l'entrée est dans le lot.
Inspiration profonde avec un air de "y'en a marre"... Expirer lentement, calmement... Les poings crispés. Parler de manière à donner l'impression qu'on contient sa colère.

Bon, ça suffit maintenant. Vous deux, rangez-moi ça. Mon Colonel, je suis désolé mais je vais devoir faire faire part de cet incident au Commandant lors du débriefing.

Je baisse les canons de ses armes avec mon bras et m'adresse à nouveau aux vigiles.

Vous savez probablement que menacer des membres de l'armée dans l'exercice de leurs fonctions est considéré comme un acte de trahison... et puni comme tel.

Je profite des quelques instants et de l'ascendant sur les vigiles que m'offre ces paroles pour monter dans le pick-up.

Mon Colonel, montez dans le camion, et cessez de jouer les cow-boys. Le G2, c'est pas le Far-West !

J'allume un de mes cigares près de l'ouverture du tube en plastique, le jetant innocemment par la fenêtre au moment au j'appuie sur l'accélérateur, pour ensuite remonter la vitre.

Un... Ils se rendent compte qu'on part. Deux... Se mettent en position de tir. Trois... Hésitent, un peu trop: le cigare leur explose en plein dans les jambes, répandant de la fumée partout tandis que les étincelles mettent le feu à leurs vêtements.
Le tube en plastique et les feuilles du cigare s'enflamment. Il n'en restera rien.

J'enfonce la barrière avec le pare-choc du pick-up, qui se déforme affreusement. Le temps qu'ils se remettent de tout ça, appellent la police, et lui explique calmement ce qu'elle a besoin de savoir, on a à peu près cinq minutes à arriver dans le coin, et découvrira à ce moment le signalement exact du pick-up.
Il y a un parking et une bouche anti-incendies à l'entrée du port.
Je fonce dessus avec la voiture, achevant de ruiner le pare-buffles, et arrache le truc rouge qui émet un vrai geyser.

Je gare la voiture juste à côté, vitres fermées et enlève pantalon et veste pour les retourner. Je range les galons et décos dans les poches. Me voici en costume-cravate, sachant que la cravate est à élastique, pour faciliter la chose. Une minute trente.
Je sors la voiture de la portée du mini-geyser et ouvre ma portière.

Retournez vos vêtements comme moi pendant que j'enlève le pare-choc et met les plaques

De nos jours, sur les 4x4 de ville, les pare-buffles sont clipés. Quant aux plaques d'immatriculation, je les avais enlevée.
Je les visse et deux minute plus tard, remonte et redémarre.
Quatre minutes...
Les couleurs que j'avais peint sur le pick-up étaient à base de peinture à l'eau et sont donc complètement parties, permettant à la voiture de retrouver ses couleurs d'origine.
Des sirènes... La police... Quatre minutes vingt... en avance...
La voiture passe, je sors du parking et pars rejoindre l'autoroute.

Ca, c'est fait...

On dirait que tu as adoré tout ça Interpol-san.

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Je fait ce que me dit Charles, c'est à dire retourner ma veste et enlever les galons.

-C'est vrai que ça me change de l'ordinaire... Mais rien ne vaut une bonne fusillade avec la mafia napolitaine.

Bon où il va lui ? Hé ! Ma moto ! Bof tant pis, j'en acheterai une autre. Ah tien pendant que j'y pense, le système d'auto destruction à distance n'est toujours pas désactivé. On va rigoler un peu...

-Charles arrêtes-toi et regarde le feu d'artifice...

Je me retourne et sors une petite télécomande. Euh... bouton rouge ou vert ? J'sais plus... Je vais essayer rouge... J'appuie sur le rouge et une grosse explosion surgit.

-C'est bon tu peux y aller. Au mons il n'auront pas ma moto...

Sympa... M'enfin, trop compliqué pour que je fabrique ça et de toute façon, ça ne me sert à rien... Mais très beau, franchement.
Je gare le pick-up dans un parking souterrain, celui où je l'ai pris une heure avant. Le proprio croira qu'il n'a pas fait gaffe...

Je décharge le carton et le vide dans les sièges arrières évidés d'une vieille 205 achetée à la casse pour une bouchée de pain. Je range ensuite le carton dans le coffre. Ne pas oublier de le brûler dans un coin tranquille...

Bon... à la prochaine fois alors.

Je monte dans la Peugeot et démarre. Dans une semaine, tout aura été disséminé aux quatres coins de l'Europe, via la Poste, en parfait anonymat... La voiture sort du parking souterrain.

Ca, c'est fait.

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-Ouais, à la prochaine.

Bon comment je vais rentrer moi ? J'ai plus de moto, enfin si mais pas sous la main et j'ai pas envie de renter à pied. Une seule solution, le taxi... Je met mes "lunettes de soleil" et remonte à l'air libre. J'appelle un taxi et rentre chez moi.

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